Le Principe
Le principe sous-jacent de la compensation carbone est que les impacts d’une tonne de carbone émise quelque part peuvent être neutralisés par la séquestration Stockage à long terme du CO2 hors de l'atmosphère (foret, océan, etc) voir le glossaire ou la réduction d’une autre tonne de carbone ailleurs.
Chaque tonne de GES évitée par un projet de compensation, exprimée en Tonne d’équivalent CO2 Unité de mesure commune à tous les gaz à effet de serre voir le glossaire (TéqCO2) est certifiée par la délivrance d’un crédit carbone.
Les particuliers, entreprises, collectivités, ou évènements peuvent volontairement compenser tout ou une partie des émissions qu’ils n’ont pas pu réduire en achetant ces crédits carbone Unité correspondant à une TéqCO2 évitéee sur un projet de compensation. voir le glossaire .
Attention,
La compensation carbone
répond à des règles très strictes :
La mesurabilité
les émissions de GES évitées doivent être comptabilisées sur la base d’une méthodologie Méthode de calcul des économies de GES réalisées grâce au projet. Elle est approuvée par un tiers indépendant. voir le glossaire validée par un tiers indépendant.
La vérifiabilité
un auditeur indépendant vérifie annuellement les économies de GES réalisée sur le projet.
La permanence
les émissions de GES doivent être évitées pendant au moins 7 ans.
L’additionnalité
le projet doit permettre d’éviter des émissions de GES par rapport à une situation de référence. Le porteur du projet doit également prouver que sans le revenu issu de la vente des crédits carbone, son projet n’aurait pas pu être mis en œuvre.
Si ces critères ne sont pas remplis, l’utilisation du terme compensation carbone
peut être remise en question.
les Projets
sur lesquels compenser ses émissions
Les projets peuvent être de différentes tailles et mis en œuvre dans des zones géographiques diverses. Cela explique la diversité des prix des crédits carbone qui s’échelonnent entre 0,50 € et 30 €.
A cause de la prédominance historique du mécanisme de compensation
MDP
Mécanisme de Développement Propre. Mécanisme de compensation entre un pays industrialisé et un pays en développement instauré par le protocole de Kyoto.
voir le glossaire
, beaucoup de projets sont menés dans les pays en développement.
Hormis le MDP, des standards dédiés à la compensation volontaire se sont développés pour garantir le respect de certaines règles.
Les projets de compensation dans les pays en développement concernent l’énergie (remplacement de combustibles fossiles, amélioration de l’efficacité énergétique, développement d’énergie renouvelables, etc.). La foresterie est également très présente dans la représentation des projets Sud.
Les projets peuvent être de différentes tailles, ou encore être mis en œuvre dans des zones géographiques diverses, ce qui explique la diversité du prix du crédit carbone.
Les acteurs de la compensation carbone
De nombreux acteurs spécialisés interviennent sur la chaîne de la compensation carbone.
De la mise en œuvre du projet carbone en France ou dans un pays en développement jusqu’à l’annulation d’un crédit carbone sur un registre, chacun de ces acteurs a un rôle précis et des compétences complémentaires.
Les labels, consultants et auditeurs gravitent autour du projet qui doit in fine délivrer des crédits carbone. Ce projet a besoin d’un développeur et d’un porteur, qui peuvent d’ailleurs être la même organisation.
Les crédits carbone, avant d’être annulés pour faire valoir une compensation, peuvent passer entre plusieurs mains et être valorisés de façon différentes. L’acheteur final – entreprises, particulier ou collectivité – a toute la liberté de demander transparence dans l’origine et la traçabilité de sa compensation carbone.